NKDM
(version courte)
En prolongement de son œuvre peint, NKDM, artiste d'images, trouve dans la sérigraphie mille occasions de rééprouver son propre univers. L'équipement de base tient sur une table, on choisit un support, ses couleurs, thèmes ou impro, on peut effacer son cadre, on superpose, on tente, on imprime: à chaque fois tout recommence / saisir la sauce / lancer dans vos yeux des textures, des confettis. Blagues visuelles que NKDM s'adresse à lui-même, ses travaux nouveaux astiquent les anciens pour en tirer tantôt des fonds, tantôt des formes - toujours des rencontres, d'une sorte d'expression à l'autre. L'accident crée la vie. Et parfois, c'est la surface qui crée le carambolage. Ce sont ces hasards, ces jeux (jeux de choix) qui portent créatures et rythmes jusque devant le public. Autant en produire des inédites, des déformées, des réformées, des cosmiques... En gros, des uniques.

 

 

(version longue)

En prolongement de son œuvre peint, NiKoDeM, artiste d'images, trouve dans la sérigraphie mille occasions de rééprouver son propre univers. Vers 2003, il s'approprie cette méthode artisanale, ce moyen simple de reproduction par lequel chaque étape est susceptible de conduire à d'ixièmes variations. L'équipement de base tient sur une table, on dispose de quelques supports imprimables (textiles, papier adhésif, plaques de métal, planches à roulettes...), un peu d'encre, un pot de photo-émulsion, éventuellement un ordi, et puis go ! Le résultat est pour tout de suite.

 

NiKoDeM s'ingénie dès lors à provoquer des carambolages visuels. Tout est prétexte à permutations de couleurs, de textures, dans lesquelles dessin, photo, trames, montages, fonds peints, pochoirs, s'associent à la reprise d'éléments de ce qu'il produit par ailleurs, selon la ponte et le tempo du moment. Ce passage d'un média à un autre génère une seconde vie. La part de hasard change la donne, les créatures prennent forme, les objets sont contents, les sujets se déclinent... Avec des chutes, des pertes, des plaies, des bosses. La récréation n'est jamais finie.

 

Par son bric'n'broc de redécoupages, de réagencements, NiKoDeM transpose les événements vivants du dessin direct à la création d'artefacts uniques. Art composite, c'est l'éventail de déclinaisons que permet la sérigraphie qui l'inspire - émulation plutôt qu'émulsion (*), puzzle plutôt que collection. Faire glisser son inventaire mental provoque des surprises : jeux de stickers, posters, estampes, tee-shirts, effets rétiniens sur surfaces inattendues... Un cosmos de proximité se constitue.

 

Si le public en veut, il se l'approprie, et on ne sait jamais ce qu'il devient. Ainsi, l'expérience se distribue, s'exprime autrement, diffusée hors galeries, portée sur soi, collée quelque part, peut-être sur un frigo, peut-être encadrée, ou envoyée par la poste, pour faire sa cour, pour rire, pour étonner, ou encore faire s'arrêter devant un mur, un poteau, à l'angle de votre rue.

 

Des projets ? NiKoDeM compte encore mélanger tout ça : volume, gravure, gaufrage, coffrets, boîtes à carottes, blagues à tabac, astuces en tranches, décor urbain, etc. Ad libitum.